NOUS ÉTIONS LE 17 NOVEMBRE ET C'EST EXACTEMENT CE QU'IL NE FALLAIT PAS RÉPONDRE AUX DIRIGEANTS DU S.N.A.T.
Syndicat national des artistes tatoueurs.
JAMAIS AUCUN DOSSIER POUR "SAUVER LA COULEUR" N'AVAIT ÉTÉ CONSTITUÉ ET ENCORE MOINS FOURNI, DE LA PART DU S.N.A.T.
Bonsoir Karine.
Ce courrier suite au message que tu as laissé à Cécile, sur la page du Cantal In’k.
Je me sens un peu concerné forcément, et pour aller au plus simple j’aimerais te faire partager mon point de vue, sans pour autant attendre de réponse.
J’ai entamé une approche de sensibilisation, sur le sujet des encres, auprès d’un ami politicien.Le sujet sur le tatouage a très vite été abordé puisque nous travaillons en parallèle sur le Festival, qui se déroule comme tu le sais, dans le Cantal.Donc le lien peut sembler facile à établir, Pierre est sénateur du Cantal.
Ce qui nous a effectivement permis d’aborder tout doucement, la problématique des encres.Les politiques en général ne semblent pas bien enclins, à se pencher sur le dossier des encres à tatouer, ou du tatouage en général, nous le savons.Cette démarche est personnelle, même si bien évidemment j’ai souligné l’existence et l’importance que représente le
SNAT, mais montre également l’investissement du Sénateur, sur un secteur que nous développons dans le Cantal.Mais aussi avec la volonté de communiquer sur l’implication d’un politicien Cantalien, pour une meilleure
compréhension de la pratique du tatouage dans son ensemble et sur notre territoire.
"Tout est politique à la finale".
Même le Festival pour 2014, si je ne souhaite pas le visionner en noir et blanc.
Cette affaire ne dépasse pas mes compétences Karine, qui certes restent très limitées, car je ne suis ni cosmétologue et encore moins toxicologue.
Je pense pouvoir affirmer que Cécile a relayé l’information en votre présence à Copenhague.
Que dit Cécile ? Et je la connais, elle est presque aussi bavarde que moi, quand elle est en bonne compagnie.« Stéphane ne pouvait pas être présent, il a rendez vous avec un sénateur, qui accepte de nous aider », sur le dossier des encres.
Ce que notre ami Vincent, « Lucky Seven » savait déjà puisque nous en avions parlé à Londres ensemble, et quelques jours avant mon rendez-vous avec Pierre.
Rien n’est jamais acquis, et j’oserais dire que c’est une carte, une de celles qu’un politicien peut jouer.
Peut être pas la seule, mais c’est une carte quand même, celle qui fera pencher la balance du bon côté, ou pas du tout.
Nous sommes bien sûr, Cécile et moi, adhérents au SNAT.
Ce que Cécile a pu dire, c’est que oui, il se pourrait que l’attachée parlementaire du Sénateur contacte l’association, ou son président, afin de trouver le meilleur interlocuteur possible, pour aborder le problème qui nous occupe et avec le SNAT.
Qu’ils se rapprocheront de l’association, afin d’avoir le dossier réalisé par le SNAT, depuis le premier arrêté, pour argumenter et étayer leur démarche.
Pour ma part, ce que tu appelles un « effet d’annonce » est bien au contraire très important pour nous, à titre individuel, mais aussi à l’échelle du canton, de la région et du département.
Pourquoi ?
Si il fallait vraiment y répondre, et bien parce que nous nous investissons tout simplement, dans le cadre de nos actions
et sur le département en question, où il n’est pas toujours question de tatouage.
Pourquoi faudrait il citer le SNAT sur tous nos posts ?
Tout le monde le sait, Stéphane est au SNAT, même si cela peut encore soulever quelques questionnements.
Parler et citer systématiquement l’association sur toutes nos actions ou déplacements ne me semble pas opportun, et pourrait même être un signe révélateur, que j’interprète comme étant de la fausse propagande, parfois.
J’existe indépendamment du SNAT, heureusement. Je suis bien désolé, si tu ne sais pas quoi répondre aux messages que tu reçois sur le sujet « de l’intervenant politique », mais les réponses, pour ceux qui se questionnent, sont sur la page du Cantal In’k, ou en messages perso pour les plus intelligents.
Il y avait un délai pour l’application du décret, il expire, tout simplement dans quelques jours.
Que ceux et celles qui se questionnent, se posent les bonnes questions.
L’ensemble des professionnels ne semble pas concernés et je dirais que pour les autres ils ont été rassurés, par les annonces publiées dans la presse spécialisée.
« Le SNAT a sauvé le tatouage en couleur » !
L’information est fausse, bien malheureusement, mais relayée auprès du grand public et des membres de l’association par le SNAT lui-même.
C’est lorsque nous avons pris conscience que le décret ou arrêté allait en fait être mis en vigueur que nous avons cherché ce que nous pouvions faire sans polémiquer.
C’est ce qui a été le déclencheur pour approcher le sénateur, puisque jusque là nous comme les autres tatoueurs (membres du SNAT ou non) pensions que effectivement le SNAT avait sauvé les couleurs.
Alors oui Cécile est libre d’avoir son point de vue sur le congrès et de l’exprimer.
Pourquoi en serait il autrement ?
Je trouve au contraire très pertinent, de montrer différents angles d’une même situation.
Et je ne suis pas d’accord avec toi, l’ensemble du groupe qui composait le « Tattoo World » pour la plupart des amis, ou de très bonnes connaissances, n’ont pas eu le même sentiment, que le tiens.
La situation est inquiétante bien sûr, elle l’était de toute façon avant le congrès et n’allait pas changer du jour au lendemain après ce tout premier congrès sur les encres.
Tout autant que le délai de cicatrisation d’une année, pour deux tattoos que j’ai pu réaliser avec des encres en vente libre, et distribués par des revendeurs français en l’occurrence.
Ou encore, la vie d’un client qui à basculé, à cause d’une encre rouge tatouée sur ses bras, qu’il a fallut lui enlever par la chirurgie et terminer par des greffes de peau.
Une année à me poser des questions sur une encre bien répertoriée et mise en avant sur des pubs dans tous les magazines du monde, alors même que le résultat n’était vraiment pas beau à voir.
La même année passée, sans aucune réponse du fabricant et du revendeur, qui aboutit à une forme de déresponsabilisation de la part des deux parties.
Peut-on m’assimiler à un scratcheur, ayant moi même rencontrés des problèmes avec les encres ?
Puisque à priori les clients qui ont rencontrés des soucis d’allergies ou d’infections se seraient tous fait tatouer par des scratcheurs dans un garage ou une cuisine.
En effet ce fut l’explication donnée aux membres du congrès, à Copenhague, par le président du SNAT.
Pouvons-nous parler du scarlet red, du carol pink, ou faut il éviter ?
Je me positionne en tant que tatoueur et tatoué, je veux savoir ce que j’utilise comme encre, et tant que possible, éviter des complications pour mes tattoos, ceux réalisés sur mon corps comme sur mon entourage.
Je refuserais catégoriquement de mettre la santé ou même la vie d’un tiers en danger à cause d’une encre toxique, laissée sur le marché.
Alors oui, le client est responsable, faute de soins adéquats etc....
C’est sans doute bien plus confortable pour le tatoueur de se dire cela, mais souvent aux dépends du client.
Il y va de notre responsabilité et de la santé publique, avant même de savoir si on peut continuer à acheter des encres ou les vendre.
À partir de l’instant où il y a une prise de conscience personnelle et collective, nous sommes entièrement responsable de nos actes.
Je pousserai même la réflexion un peu plus loin, il n’y a pas de chantage à faire au gouvernement, avec un retour probable à la clandestinité, des professionnel du tatouage, la loi c’est la loi.
Pourquoi la transgresser systématiquement?
En attendant il y a peut être des solutions.
La question d’exercer clandestinement ou pas, ne regarde pas le législateur, concernant le dossier des encres, le problème ne se situe pas là, même si c’est un vrai souci, forcément.
Pourquoi gagner du temps, du côté des fabricants et distributeurs ?
Pour essayer d’écouler des stocks et des stocks de produit qui comportent potentiellement un risque pour la santé, les dates de péremptions ?
Nous connaissons leur motivation, le gain ! Même si il ne faut jamais généraliser.
Les fabricants d’encre ont brassé et brassent encore énormément d’argent.
Il serait temps qu’ils participent plus activement, et de façon moins intéressée surtout, pour être en accord avec les règles et la loi Française.
Car nous sommes en France et pas en Asie, et si les chinois sont si souvent pointés du doigt, il ne faut pas trop s’attarder sur la quasi totalité de la provenance de notre matériel.
Nous pourrions parler des distributeurs ou revendeurs, qui se sont rendu complices en quelque sorte, en vantant les marques ou les gammes du moment, sans se soucier du produit qu’ils vendent.
Comme les artistes tatoueurs référent, qui ont vendu ou prêté leur image pour booster les ventes des compagnies d’encre.
Sont ils responsables ou victimes ?
On parle d’une industrie financière qui communique sur la passion des passionnés, mais rarement sur la leur, de passion.
Avec les années l’argent remplace toutes les passions, et les imbéciles, c’est nous.
Les tatoueurs, et les tatoués qui consommons de la façon la plus crédule.
Impossible de savoir ce que nous acceptons de nous faire encrer, la composition même des encres reste un « mystère ».Je ne pense pas que le grand public réagirait bien, aux quelques analyses faites qui démontrent des résultats catastrophiques et très alarmants sur les encres que nous utilisons, encore aujourd’hui même si comme nous le précise Christa de Cuyper et Nicolas Kluger notre système immunitaire permet à bon nombre d’entre nous de passer entre les gouttes.
À une époque où nous regardons les étiquettes sur les pots de yaourts, pour ne pas risquer une intoxication alimentaire, nous prendrions ce risque là ?
Même époque où nous ne sommes toujours pas assurés, nous, professionnels du tatouage, contre ses risques.
Aucune protection pour faire face à une plainte, provenant d’un client qui souffrirait d’une infection liée à un composant contenu dans une encre à tatouer et non pas à des soins mal faits ou pas faits du tout.
Client qui aurait toute la légitimité pour porter plainte.
Est il important de souligner la meilleure façon d’orthographier le pseudo du Président du SNAT ?
Plus d’une fois mon nom, a mal été prononcé ou mal écrit, est ce véritablement un
problème ?
Aucune remarque désobligeante ou moquerie pourtant de la part de Cécile, en écrivant Tintin et non pas, Tin-tin.
Il est effectivement bien mieux de penser que nous puissions être tous uni, même si c’est une utopie.
Mais qui doit l’être, unit ?
Les professionnels du tatouage, les collectionneurs d’encre, les organisateurs de conventions et les copains ?
Où les fans de tatouage au sens large, sur une page Facebook, qui est la nôtre.
Peut être aussi, notre petite communauté, celle qui nous suit tout simplement, celle à qui on s’adresse, finalement sur notre réseau.
Comment penses-tu sincèrement, que nous puissions être plus cohérents, ensemble, et à l’avenir face au public ?
Nous sommes cohérents, je suis cohérent, dans tout ce que nous entreprenons.
Que les membres du SNAT s’inquiètent, je le comprends bien, moi aussi je m’inquiète et doublement puisque je suis adhérent au SNAT, même si je ne crois plus en lui, comme beaucoup d’ailleurs.
Mais qu’importe les autres, j’ai cru en cette association ou à ce syndicat, et au charisme, de Tin-tin.
De mon point de vue, il faudrait renouveler le bureau et changer de président, très sincèrement et sans aucune malveillance dans mes propos.
On pourrait parler de la réélection du bureau, durant les assemblées générales, qui ne sont pas très protocolaires voir même inexistantes.
De l’annonce faite à une assemblée générale du SNAT, associant au bureau de l’association, deux vices présidents, Bruno Kéa et Patrick Chaudesaigues, où en sommes nous?
Il n’y a pas d’importance sans doute à tout cela, mais aussi vite annoncés, aussi vite disparus.
Quelles devaient être leurs implications, au sein de l’association ?
Pour avoir parcouru les statuts de l’association, je n’y ai jamais vu aucune réunion extraordinaire ou pas, stipulant le vote ou l’annonce des deux vices présidents, je n’ai même jamais voté pour quoi que ce soit.
Effet d’annonce Karine ?
Il y a pour moi trop d’aberration, et de non sens, en dresser la liste ici ne servirait à rien.
Je reconnais que ce n’est pas facile, comme tu le soulignes, « tu es bien placée pour savoir que quoi qu’on dise, les polémiques sont inévitables ».
Et c’est sans doute pour cela, que je n’ai jamais vraiment parlé de mon point de vue, sur le SNAT, ces derniers temps.
Pour ne pas nuire au mouvement dans un premier temps, éviter les polémiques et les divisions, qui auraient pu nuire, aux souhaits communs d’accéder, « aux droits du métier » de tatoueur, ou des artistes.
Dans un second temps, par espoir, celui de voir un avenir diffèrent pour la bonne entente générale, entre confrères.
Une fois de plus je ne sais pas si la carte du Sénateur va aboutir.
Quoiqu’il en soit et dans tous les cas le relai demandé vers le SNAT a bien été signifié.
Je me suis présenté comme étant adhérent de l’association, nous découvrirons rapidement si le suivi se fait.
Les délais sont quand même courts, mais j’ai naïvement, bon espoir.
Je respecte ton implication, ton dévouement et la masse considérable de travail que tu as fournis, toutes ses années, pour la communauté du tatouage français.
Travail qui sert souvent les intérêts de l’entourage proche.
Mais c’est sans doute légitime.
Et le constat est le même, nous ne sommes pas amis.
Ce qui n’empêche absolument pas d’être courtois et de se comporter avec civilité.
Rien n’est sujet à interprétation ou à double sens dans mes écrits, je te fais partager mon point de vue et me positionne, suite au message que tu as adressé à Cécile.
Des écrits que je trouve personnellement déplacés.
Comme la haine qui trop souvent, est déversée sur les réseaux sociaux et où l’on retrouve ce qui pourrait constituer le véritable bureau de l’association.
Je ne trouve pas cela très équitable et absent surtout de sens moral.
Sans parler de l’image rassurante et fédératrice que devrait nous renvoyer Tin-tin, ce qui dans ce genre d’attitude n’est pas le cas.
Certains posts sont écrits et 15 à 20 minutes plus tard, ils sont effacés.
Le temps de régler des comptes personnels sur un espace public, « les réseaux sociaux », mais aussi de faire du mal, à des individus, des confrères des familles et toute une communauté.
Sans parler du Public qui souvent en rigole, mais pas pour les mêmes raisons.
Ce n’est pas digne des valeurs, sur lesquelles vous communiquez.
Alors unis oui, mais comment et avec qui, pour et contre qui ?
Ce courrier pourra susciter quelques rebondissements et comme je te l’ai signifié au début de mon email, je n’attends pas de réponse, même si je partage mes interrogations volontairement avec toi, pour illustrer mon ressenti, j’ai suffisamment de recul et des réponses, depuis plus de 25 ans.
Je ne souhaite pas donner plus de temps à des échanges sans fin, qui ne mèneraient nul part, si ce n’est à un réel conflit, que je ne cherche pas.
La liberté c’est aussi cela, pouvoir échanger et partager ses points de vue.
La distance qui nous sépare, m’a donné le temps d’observer.
Je pense également que personne n’est dupe, en ce qui concerne les relations que nous pouvons entretenir.
Ce qui n’empêche pas de cohabiter et de se respecter.
Bien cordialement.
Stéphane.