À l’occasion de l’ouverture imminente du tout nouveau studio Graphicaderme sur la place de l’Horloge d’Avignon, le journal La Provence nous a fait l’honneur d’un double portrait : celui du collectif de studios de tatouage et de piercing né au milieu des années 1980, et le mien.
L’article complet de La Provence
"Stéphane Chaudesaigues a un rêve" rapporte l’article signé Chantal Malaure : "faire venir en résidence les grands noms du tatouage (Shane O’Neill, Hannah Aitchison, Nikko Hurtado entre autres), développer son réseau Tatouage & Partage, "pour aider les professionnels et poser les fondations d’un statut", d’un métier devenu très fun mais encore teinté d’une certaine nébuleuse. "Quand j’ai commencé, on n’était même pas une centaine. On est aujourd’hui 10 000 répertoriés en France, sans compter ceux qui travaillent à domicile", explique-t-il".
Rite initiatique, famille et empathie
"Mais on ne s’improvise pas tatoueur, rappelle également le papier publié par La Provence au mois de mai 2018. "Se faire tatouer tient du rite initiatique, de la pratique tribale, c’est un acte fort que se faire marquer dans sa chair, souvent associé à un moment charnière d’une vie". Il y a donc une valeur sur laquelle Stéphane Chaudesaigues ne transige pas : l’empathie, "que l’on travaille sur une heure ou 300 sur un corps entier, on doit accompagner la personne. Nous sommes comme des passeurs. Savoir aussi dire non à des demandes incongrues. Comme un bon père de famille".
Huit salons, d’Avignon à Paris
Entre un montage avant-après qui m’amuse autant qu’il m’émeut – il nous ramène, Steven et moi, 30 ans en arrière – et une photo de mon aîné et moi-même à la fenêtre du dernier venu des studios Graphicaderme, le récit de Chantal Malaure résume l’histoire de notre collectif : "En 1987, installé place Pignotte, Art Tattoo deviendra deux ans plus tard Graphicaderme et déménagera rue Thiers, avec ses deux officines, de tatouage et de piercing. Stéphane Chaudesaigues a développé l’enseigne, avec l’ouverture d’un studio de tatouage à Orange en 1990, à Nîmes en 1994 (cédé depuis), à Vaison-la-Romaine en 1999, à Valence en 2003. Et à Paris, en 2006, entre le quartier du Marais et le centre Pompidou, baptisé La Bête Humaine (également connu sous le nom d’Atelier 168). Enfin, en 2013, Stéphane Chaudesaigues a créé dans le sud de l’Auvergne, le Festival du Tatouage de Chaudes-Aigues, le Cantal Ink, qui a rassemblé l’an dernier plus de 10 000 personnes".