Qui a dit que le statut du tatoueur et les revendications des professionnels du tatouage en France n’intéressaient pas le grand public ? À la rentrée 2018, France Bleu consacrait près de 35 minutes au sujet. J’ai eu l’honneur d’être leur invité.
Une émission sur une station publique pour parler code de déontologie et statut du tatoueur
Le lundi 24 septembre 2018, l’animatrice radio Nelly Sorbier me conviait dans les studios de France Bleu Drôme Ardèche. L’objet de son invitation ? Sensibiliser ses auditeurs – et éclairer les mieux au fait – sur le sujet qui a agité la sphère tattoo ces dernières semaines : celle d’un code de déontologie pour tous les professionnels de France.
Un état des lieux essentiels pour sensibiliser le plus nombreux
Pendant près d’une demi-heure, j’ai eu l’occasion d’évoquer des sujets trop souvent passés sous silence au profit de thèmes éculés tels que "le tatouage et la criminalité", "les tattoos ratés" et autres poncifs. Cette fois, j’ai pu rappeler qu’il n’existe toujours aucun statut officiel pour les tatoueurs professionnels de France, et que la conséquence, c’est celle-ci : aujourd’hui, n’importe qui peut devenir tatoueur. Pour cela, il suffit de se soumettre à une formation à l’hygiène de 21 heures – ni plus, ni moins.
Les dérives qui en découlent, nous les connaissons : chaque année, ces centaines de tatoueurs font exploser l’offre et cassent les prix en s’installant à l’abri des instances de régulation.
Travailler sans véritable statut, c’est aussi composer sans aucune reconnaissance des maladies professionnelles – pourtant légion dans la discipline entre douleurs aux doigts, aux cervicales, tendinites et, le plus répandu, le mal de dos – ni du conjoint collaborateur. Les partenaires travaillant aux côtés de leurs époux ou épouses, et ils sont nombreux, sont aujourd’hui privés d’une sécurité sociale. En 2018, l’heure est à l’urgence : l’urgence d’une action collective.
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