" Le festival, c’est communiquer sur le village et sensibiliser le plus de personnes sur ses atouts.
Ce festival, je l’ai construit avec les réseaux sociaux, sur l’image de mes ancêtres qui étaient d’ici, avec la volonté de rapporter de la richesse au pays.”
Après une première marquante pour Stéphane Chaudesaigues où “on a fait le buzz, le lien entre le milieu des tatoueurs et les habitants de la cité caldaguès, ses commerçants”, le fondateur du festival In’k the skin (l’encre dans la peau) annonçait dernièrement le lancement d’une seconde édition où “tout le monde veut revenir pour les retrouvailles”.
Cependant, “la part de risque demeure” et, si l’homme a misé gros l’an dernier, il n’a guère remporté davantage que sa mise...
“Je ne me suis pas enrichi, mais chacun a compris que des retombées économiques étaient possibles.”
Le chiffre d’affaire généré à Chaudes-Aigues, estime-t-il, s’est élevé sur la semaine à 630 000 euros...
Un solide argument pour ne pas s’arrêter en route.
Pin’up et voitures anciennes
Sylvie Bang-Bang au café Costeroste.
Stéphane Chaudesaigues, reconnu au niveau mondial, est tatoueur professionnel depuis presque 30 ans.
Cette seconde convention de tatouage dans la cité caldaguès sera l’occasion pour lui de “sensibiliser davantage les politiques” et, concrètement, d’appeler à davantage d’appui financier pour que le festival prenne aussi toute sa dimension géographique, “non pas sur le seul site de l’Enclos, mais sur l’ensemble du village”.
Après une première qui a attiré quelque 10 000 visiteurs, il est temps de passer la seconde pour le tatoueur qui a imaginé un côté rétro à la manifestation : “Les habitants sont invités à retrouver la mode des années 40 à 60,” ce qui devrait accentuer le côté kitsch du festival.
Néophytes, amateurs, Caldaguès et fans du tatouage pourront ainsi rouler des mécaniques à côté des Cadillac, Ford Mustang, et autres Chevrolet aux chromes rutilants qui serviront d’écrin à un concours de Pin’up.
Le premier prix sera un voyage à Las Vegas.
Ces deux prix seront décernés par un jury, mais aussi par le public qui votera sur la tenue, le maquillage, l’élégance des candidates.
De nombreuses autres récompenses seront décernées, également au plus bel équipage (voiture et chauffeur).
La manifestation augmente aussi sa capacité à recevoir plus d’artistes : “La cour de l’école privée est synonyme de 50 tatoueurs supplémentaires, une vraie scène mise à disposition par la Ville de Saint-Flour, tout ceci représentant cependant un surcoût.”
Dans la cour des grands
L’organisateur affiche aussi ses prétentions et, pour lui, Chaudes-Aigues n’a pas de complexe à avoir : “La convention de Londres a attiré 22 000 visiteurs, celle de Paris, trois mois avant la nôtre, 15 000 visiteurs.” La cité thermale avec ses 10 000 visiteurs opère donc dans la cour des grands avec la volonté “que le festival s’ancre de plus en plus en terre caldaguès, ce qui demandera aussi de pouvoir abriter les visiteurs en cas de mauvais temps”.
Le parking de la piscine pourrait être équipé d’un barnum, mais en tout cas “certainement pas encore en 2014”, estimeStéphane Chaudesaigues.