Les caméras du Paris Tattoo Ink ont profité de leur séjour dans la Ville-Lumière pour faire un détour dans l’antre historique de Monsieur Bruno, premier tatoueur légal de France, en compagnie du principal intéressé.
Voir l’intégrale de la visite en vidéo
"Fermé pour retraite"
"Fermé pour retraite" : c’est l’affiche, accrochée par l’octogénaire il y a bien des années de cela, que les badauds peuvent toujours lire sur la façade de cette boutique de Pigalle. Cet homme, c’est Bruno Cuzzicoli, premier "dessinateur intradermique" de France – comprendre : premier homme à avoir officiellement eu le droit de tatouer sur le sol français.
"C’était ma deuxième année d’ouverture", confie Monsieur Bruno en montrant une photo prise au début des années 1960 où l’on peut lire, sur la boutique dans laquelle il nous convie, l’expression "Universal Tattooing Club". Comme s’il souhait, consciemment ou inconsciemment, s’inscrire dans ce patrimoine anglo-saxon où le tattoo était déjà solidement ancré dans la culture.
"À l’occasion d’un passage en Hollande", raconte l’homme, "je suis tombé sur une boutique de tatouage. J’étais surpris parce que pour moi comme pour tous les Français, le tatouage était plutôt interdit. Moi j’en avais rien à foutre qu’il y ait des tatoueurs ou pas dans Paris, ça m’intéressait pas du tout de le savoir. Ce qui m’intéressait de savoir, c’était si je pouvais officiellement travailler ce métier. Parce que pour moi, ça a toujours été carré, je pouvais pas passer en dehors des régularités".
Entre cracheurs de feu et "tapins", Bruno de Pigalle fait une nouvelle démonstration de sa gouaille pour dresser le portrait attachant de ce que fut sa vie pendant 50 ans.
Vidéo : EMBLEM Production 2017