À Saint-Flour, commune voisine de Chaudes-Aigues, la fin du dispositif des contrats aidés a grevé les finances. Conséquence : pas de Festa del Païs cet été, événement emblématique de l’arrondissement. La Montagne revient sur cette annulation… qui en rappelle une autre.
Un montant d’investissement en baisse à Saint-Flour
"La commune de Saint-Flour a adopté un budget primitif dans la lignée des précédents, avec un montant d’investissement en baisse, mais restant dans les mêmes eaux", commence l’article publié le 11 avril 2018 sur le site officiel de La Montagne. "Côté contraintes", poursuit le journal régional, "ce ne sont pas les dotations qui ont baissé cette année", précisant toutefois que Pierre Jarlier, actuel maire de la ville et ancien sénateur du Cantal qui nous avait apporté son aide lors de l’affaire des encres couleurs, déplore l’amputation subie ces dernières années, soit 1 560 855 € au total sur 5 ans.
Une ville "à l’os"
Le problème, cette fois-ci, trouve sa source dans la fin du dispositif des contrats aidés. Pour le maire, la ville "est à l’os", bien qu’elle soit parvenue à maintenir son niveau d’investissement "sans toucher à l’offre de service, ni aux aides aux associations" et "en n’empruntant pas plus que le montant du remboursement de la dette et sans toucher aux taux d’imposition".
Annulation de la Festa del Païs et économies
De la voirie à la vidéoprotection, il a donc fallu faire des choix, qu’explicite l’article de La Montagne. Parmi ces décisions, la plus marquante est sans nul doute que la commune, chef-lieu de l’arrondissement auquel appartient le village de Chaudes-Aigues, n’organisera pas sa Festa del Païs cet été. "Par souci d’économie", admet Pierre Jarlier. La ville va ainsi épargner 57 380 € dans le budget principal, pour 35 600 € de recettes dont une subvention de 23 000 € de Saint-Flour co, et pour une somme avoisinant les 100 000 € au total si sont ajoutés frais de personnels et achats divers.
Un événement qui passerait d’annuel à biennal
L’ancien sénateur du Cantal veut croire à une simple "pause" et explique qu’il faut "qu’on prenne le temps de repenser cette fête". Il développe : "On nous reprochait que le centre-ville n’en profitait pas assez, que les parkings étaient bloqués pendant une semaine… Il faut donc qu’on réorganise cette manifestation. Est-ce qu’elle deviendra biennale ? Peut-être."
Festa del Païs et Cantal Ink : même combat dans le bassin sanflorain ?
Est-il besoin de le préciser ? La situation fait tristement écho à celle du Cantal Ink qui, pour la première fois en 2018 et après 5 éditions, ne se tiendra pas. C’est d’ailleurs la conclusion de l’article de La Montagne, qui rappelle : "L’été sera donc moins animé sur le bassin, déjà orphelin du Festival de Tatouage de Chaudes-Aigues".