J’ai découvert Pascal grâce à son univers, pour le moins féérique.

Un sacré coup de crayon et des fées plus adorables les unes que les autres.

Pascal grince du crayon et semble s’offusquer d’une forme de plagiat de ma part sur la reproduction d’une de ses illustrations.

Je peux comprendre, il m’est arrivé, que certains tatoueurs plus ou moins professionnels reproduisent certains de mes dessins.

Dans le meilleur des cas, j’avais l’agréable surprise de redécouvrir mon œuvre et parfois je suis resté scotché, en bien comme en moins bien, mais peu importe.

Pascal, pourquoi ne pas m’en parler directement, plutôt que de te répandre sur les réseaux sociaux ?

Quelle manie décidément.

Donne moi au moins une chance de m’expliquer.

J’aurais pu  simplement et en toute franchise te dire que j’ai réalisé ce tatouage sur une admiratrice de ton travail, et que dans ce cas bien précis, je n’ai pas été payé puisqu’il n’y a pas eu de négoce.

Ce tatouage a été exécuté il y a une bonne décennie déjà, et je t’avouerais avoir pris beaucoup de plaisir à le réaliser.

Oui du plaisir à découvrir ton univers, mais aussi celui de faire plaisir à une personne qui souhaitait vraiment porter cette œuvre, qui lui appartenait déjà.

Je dis bien qui lui appartenait, et j’insiste sur ce point, car avec le temps on s’approprie les images qui nous entoure et pour lesquelles nous tissons des liens et parfois, notre propre histoire.

Pour ce qui est du fameux copyright, on pourrait t’expliquer qu’il s’agit d’identifier ma production, celle des réalisations tatouées, rien de plus et loin de moi l’idée de m’approprier ton travail, par un petit C apposé par un infographiste, soucieux de bien faire son travail.

Mais j’assume totalement, et effectivement il s’agit là, une fois de plus du tatouage réalisé et non pas du dessin.

À ta place, je me serais plus soucié de savoir si le dessin n’avait pas été trop massacré ou trop dénaturé, mais je ne suis pas à ta place.

J’ai depuis, du voir cette fée tatouée une bonne trentaine de fois, beaucoup moins reproduite que la fée clochette, qui semble avoir plus de succès.

Je pense pouvoir affirmer que l’ancienne petite protégée de Mylène Farmer, n’a pas demandé l’autorisation de porter  clochette sur son dos.

Je ne pense pas non plus, que son artiste de tatoueur ait  fait les démarches nécessaires auprès de Disney et que son tatouage ne lui a pas été offert.

Mais tu soulèves un point important en ce qui concerne le métier de tatoueur, celui directement  lié à la prestation de service, aux droits d’auteur, de reproduction… et justement je pense qu’il faut clarifier notre statut et notre situation en générale, mais ça c’est autre chose.

Je regrette sincèrement t’avoir causé autant de « troubles », pour ma part et une fois de plus, je constate qu’il est préférable de ne pas connaître les artistes, par peur d’en être déçu.

Bravo pour tes dessins, j’adore ton univers.

Je trouve intéressants les quelques commentaires que j'ai pu récupérer sur un site "bienveillant", bien incapable de  prendre en compte ce qu'est justement, un des aspects fondamentales du "métier" de tatoueur, la prestation de service.

Je ne me soucie pas du problème de plagiat dans ce cas bien précis, malgré que je puisse sincèrement regretter que cela ait pu offusquer le "papa" des fées.

Par contre il y a bien sur, un véritable travail de réflexion sur le sujet.

Nous interprétons des photos, des peintures, des dessins et tellement d'autres visuels, issus bien souvent de la demande de nos clients.

Démarche qui, finalement peut sembler bien légitime.