Créée en 2019, l’association Chaudes-Aigues Village Développement est victime d’une campagne de censure à la fois dans la presse et sur le réseau social Facebook. Une situation que le collectif citoyen, très investi dans l’actualité politico-judiciaire de la commune, dénonce fermement.
Non à la rétention de l’information
Connaissez-vous Théophraste Renaudot ? Ce médecin français, qui a vécu à cheval entre le 16ème et le 17ème siècle, était aussi journaliste. L’une de ses plus célèbres citations oscille entre ces deux mondes : « La rétention de l’information est une forme de constipation du savoir ». C’est justement contre cette rétention que s’élève Chaudes-Aigues Village Développement, collectif que j’ai eu l’honneur de cocréer il y a un an aux côtés d’habitantes et d’habitants de Chaudes-Aigues passionné·es par leur commune et son devenir.
Car d’information, c’est bien de cela qu’il est question sur le site officiel du collectif. Mois après mois, ses membres ont questionné, enquêté, interpelé et surtout, rapporté chaque élément lié à l’affaire qui pollue la vie de la cité depuis deux ans déjà : la fermeture du thermoludisme à Caleden.
Presse locale, réseaux sociaux : haro sur les sujets qui fâchent
Mais aujourd’hui, le collectif dresse un triste constat : dans la presse comme sur les réseaux sociaux, les informations divulguées par Chaudes-Aigues Village Développement et ses membres sont censurées. « En été 2020, un membre de CAVD était informé de la part d’une personne travaillant dans un journal local (personne souhaitant garder l’anonymat) que des ordres avaient été émis audit journal de ne plus publier quoi que ce soit émanant de notre collectif », révèle l’association.
« Éclairé par les propos de cette personne, CAVD a acquis la certitude que nombre, si ce n’est toutes les rédactions locales avaient reçu les mêmes ordres ». Il n’y a qu’à feuilleter vos quotidiens favoris : « les journaux ont pris la décision de ne plus publier quoi que ce soit sur le sujet », déplore l’association.
Sur Facebook, la même censure sévit, sous une autre forme. « Le réseau social autorise de "booster" certaines publications (autrement dit leur permettre d’être vues par le plus grand nombre, moyennant un financement de la part de leurs auteurs), mais peut procéder à une censure s’il estime que cette publication porte sur "un enjeu social, électoral ou politique" », lit-on sur le site de CAVD, victime de cette pratique.