Oui, Graphicaderme, ça te secoue l’épiderme. Merci Tin-Tin.

Graphicaderme, ça vous secoue l’épiderme

 

Oui, ça te le secoue, l’épiderme. GRAPHICADERME : 13 lettres, comme un certain nom de famille, le mien.

Graphicaderme, c’est une histoire de famille, oui, mais aussi la volonté d’unir nos compétences sous une seule et même bannière.

Le souhait de nous développer au sein de ce que nous appelons aujourd’hui un collectif.

Pourtant, mon premier atelier ouvert à Avignon en 1987 s’appelait Art Tattoo.

 

Alors pourquoi Graphicaderme ?

 

Graphic pour graphique, bien sûr, et derme, eh bien pour le support : jusque-là, tout le monde avait compris.

Comme souvent, les choses prennent du sens pour moi face aux difficultés rencontrées ou aux épreuves de la vie.

Et la naissance de cette enseigne trouva son terreau avec la rencontre d’un autre tatoueur installé à Toulouse, qui communiquait sous le pseudo presque amusant de Tin-Tin.

Tatoueur déjà qualifié d’artiste, il commençait à faire parler de lui, dans ce petit monde encore très marginal qu’étaient le tatouage et son milieu.

Une rencontre décisive qui, du haut de mes 20 piges, me laissa perplexe face à tant d’orgueil, mais aussi de bêtise.

 

Je ne comprenais pas…

 

Son travail semblait tellement exceptionnel, lui fallait-il en douter, pour avoir autant  besoin de s’en convaincre lui-même en s’affirmant le meilleur tatoueur du monde ?

 

Que dire de plus ?

 

Inutile d’espérer tisser des liens d’amitiés avec le « camarade » Tin-tin, sa pathologie semblait bien trop compliquée pour moi, à cette époque.

Ce qui devait arriver, arriva. Comme on dit, qui s’y frotte s’y pique et celui-là, eh bien, il avait tout à prouver, encore et encore.

Comme disait Marcel à son sujet (tatoueur installé à Paris) : « même en jouant avec lui au babyfoot, il faut qu’il essaye d’être le meilleur, c’est fatigant ».

 

Le fil de l’histoire nous amènera au clash en 1989. Accompagné bien sûr, et armé d’un revolver (« ça, c’était pour faire peur ») lors d’une visite de courtoisie à Avignon, où il m’interdira de continuer d’exercer mon activité de tatoueur.

 

Interdiction également de fréquenter les conventions françaises et européennes, tricard selon lui je devais être.

 

Bien sûr…

 

C’est rigolo, 25 ans plus tard c’est la même histoire…

Sauf qu’il se retrouve président d’un pseudo syndicat, qui défendrait supposément les Artistes tatoueurs français et la profession.

Élu Président à vie, forcément c’est plus marrant, il use et abuse de « son petit pouvoir » pour renforcer son image médiatique et écraser certain de ses confrères ou consœurs.

 

Digne de la longue lignée des hommes assoiffés de pouvoir et de reconnaissance, il s’amuse encore aujourd’hui à essayer d’asseoir son image en écrasant qui lui fera de l’ombre.

 

Il était installé au moment des faits à Toulouse, comme tatoueur, sous l’enseigne Dermagraphic, qui appartenait à  l’époque à un autre Stéphane non moins célèbre d’ailleurs, qui lui cédera son local.

 

J’ai dû faire face à une rare violence, et à une haine intarissable de la part de ce fameux Tin-tin, que l’on découvrira sous l’identité de Cyril Auville.

 

Son comportement m’avait  appris une chose, il était certes bon en tattoo à cette période, et je respectais cet  homme pour la qualité de son travail, mais il était déjà malade et il ne pouvait pas apprécier son talent à sa juste valeur.

 

Partagé entre le souhait de progresser et celui de ne pas sombrer dans cette forme de folie, sous la pluie des coups et des menaces, comme l’on pourrait jeter au sol les pièces d’un Scrabble, le nom de ma nouvelle enseigne était né.

 

Tout simplement l’anagramme d’une bannière déjà existante, qui me semblait faire référence.

 

Une anagramme nécessaire, pour me rappeler ce qu’il ne fallait pas répéter, tout au long de mon parcours, mais aussi éviter.

 

J’ai construit ma carrière entre autre avec cette difficile expérience, et j’ai toujours gardé en mémoire que parfois, il n’était plus question de tatouage, de passion ou de métier.

 

Son travail ne suffit plus aujourd’hui à « pardonner » ses excès de démence, le niveau est bien trop élevé et presque tous les gamins réalisent des pièces extraordinaires en tatouage.

 

Que lui reste-t-il, l’orgueil et son extraordinaire hypertrophie du «moi » ?

 

Alors comme toutes les histoires, celle-ci à une fin.

 

Il a distillé son venin pendant 25 longues années pour me nuire, et aujourd’hui encore.

 

Mais je n’ai rien cédé et si certaines portes m’ont été  fermées, j’ai pu avoir l’énergie, la force de partir aux États-Unis en ouvrir d’autres, et me faire connaître pour tout simplement continuer.

 

Je ne peux que le remercier pour cela, je crois que je n’aurais jamais osé faire autant, s’il ne me l’avait pas interdit.

 

Le Tin-tin d’aujourd’hui n’a pas changé.

 

Assis sur son gros demi-siècle d’existence, il ne comprend toujours pas et ne comprendra sans doute jamais.

 

Ce gars aurait gagné à prendre du temps, pour mieux se connaître, mais aussi et surtout se soigner.

 

Un minimum d’introspection aurait pu lui permettre, effectivement, de prendre conscience de son fonctionnement et de comprendre que personne ne souhaite prendre la place de personne, et encore moins la sienne. Il aurait pu gagner aussi dans les relations humaines en gagnant en humilité, tout simplement.

 

Il aurait pu aussi s’affranchir de son drôle de pseudo, certainement oui, donné par sa maman quand il était petit, pour devenir enfin CYRIL LE MAGNIFIQUE.

 

Et moi dans tout ça ?

 

Eh bien je suis toujours là et je continue mon petit bonhomme de chemin, n’en déplaise à « notre » Tin-Tin.

Une belle expérience mon « ami », une belle expérience que tu m’as offerte là.

 

Je confirme que le tatouage appartenait à un certain milieu, pour affirmer aujourd’hui, que certains luttent non pas pour le défendre, mais pour le rattacher et le contrôler par le milieu.

 

Oui, Graphicaderme, ça te secoue l’épiderme. Merci Tin-Tin.

 

Mots clés : Graphicaderme / tin-tin / snat
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Graphicaderme

Tatoueur
Tel : 04.71.20.20.00 Email : contact@graphicaderme.com
29 rue Thiers - 84000 - Avignon - Provence Alpes Côte d'Azur - France
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Commentaires

Pourquoi continuer cette polémique? Personne n'en ressortira vainqueur et surtout pas le monde du tattoo.
Tin-Tin est un bon tatoueur mais pas excellent. De nombreux artistes sont bien plus talentueux mais il n'empêche qu'il fait partie des bons.

Je ne l'aime pas pour raisons personnelles mais répondre à ses attaques en essayant de le dévaloriser est un moyen peu enviable. Vous avez chacun votre clientèle et vos particularités et êtes très bons dans vos domaines respectifs.
Le monde du tatouage a besoin de s'unir et non de se disperser dans des combats de personnalité.C'est une lutte purement franco française.
Je connais bien Robert Hernandez qui a le bras tatoué par Tin-Tin et qui pourtant voue une admiration totale à Stéphane Chaudesaigues.
Il est bien loin de toutes ces préoccupations et moi aussi je dois dire.
Ce mauvais climat commence à être pesant. Certains parlent de business (concernant Stéphane) et d'autres de show business ( Tin-Tin) .
Mais on finalement cela n'aboutit à rien. Vous avez tous les deux votre clientèle et un talent indéniable alors pourquoi mettre de l'huile sur le feu? A force de polémique personne ne voudra se faire tatouer par l'un ou l'autre.
Et c'est bien dommage.

Et bien Def Lep, pour mes raisons je continue mon petit bonhomme de chemin, tu as pu le comprendre je  ne vais pas céder aux caprices d’un tyran en herbe.

Je ne reviens pas sur le travail de Tin-tin car malgré le respect que je porte à son travail pour une période, ce n’est pas le fond de mon post.

Je n’aime pas ses méthodes, pour les avoir subis !

Il est question de notre métier, et de la façon dont le président du SNAT « Tin-tin » nous représente.

Le temps m’a appris à déchiffrer certains codes et je reviendrais plus tard sur sa volonté de nous asservir à une cause, qui nous dépasse presque tous.

On ne peut pas appliquer les règles du milieu, au tatouage, cela ne doit plus être possible en 2014, pas à une période où il est question justement de quitter le carcan de la marginalité, dans son côté le plus obscure.

J’ai pu mettre de côté son comportement ignoble, celui qu’il a eu à mon égard en 89, pour le rejoindre devant le ministère en 2005 et lui apporter mon soutien, face aux administrations, afin d’afficher une forme de solidarité pour la cause et la profession.

Sans rien en attendre je l’ai vu toutes ces années, manipuler le petit monde du tattoo en jouant de l’intimidation, des coudes et des représailles possibles, sur son entourage tout d’abord et les réseaux sociaux dans une forme de continuité et surtout d’impunité.

J’arrive tout simplement à boucler presque trente ans de carrière, et surtout à l’aboutissement de mon ouvrage.

Ma vie, mon combat.

Bien sur le « camarade » Tin-tin n’occupe qu’une petite place dans ce parcours, mais il a la sienne.

Tu ne vas pas me reprocher d’avoir écrit un bouquin ?

Suite au problème des encres et le buzz lamentable sur les réseaux sociaux,  un producteur nous a suivi, et a eu la volonté de faire un réel travail de fond sur les coulisses du tatouage français.

L’intervention du premier tatoueur de France, un zoom sur 50 ans d’histoire et le marché que  peut encore représenter le tatouage pour la pègre.

Il ne suffit pas de dire que le tatouage à grandit, il faut le prouver et changer certaines vieilles habitudes.

Le tatouage ne nous appartient pas, rassure toi, et si nos devions perdre des clients et bien nous deviendrions peut être des artistes J

Pour ma part, je suis mon chemin comme toujours, mais à mon rythme bien sur.

Rassure toi, le TATOUAGE ne pourra que s’en sortir grandit.

 

 

 

 

 

 

Bonjour Einrich

Malabar présente mal, les choses et il y va un peu fort maisdans le fond…Je pense qu’il est temps de prendre conscience qu’il n’y apas que des artistes dans le tattoo bien sur, et que le véritable sujet en fait,reste tabou.Ce qui me dérange c’est les double discours, d’un côté onveut sauver les artistes tatoueurs du gouvernement et de l’autre on use deméthodes dignes du syndicat des camionneurs ou de briseurs de grève…Le président du SNAT n’est pas la meilleure personne pour tenir untel discours.Son idée de quitter le bureau et son siège est une trèsbonne idée.Je ne regrette pas de lui avoir insufflé l’idée, en messageprivé à l’époque.Mais il me semble qu’il nous la fait à la Poutine, avec unpseudo porte-parole, qui ne la prend pas beaucoup, la parole…

Tout en tout cas fait du mal a la profession et perso c est vous stephane qui m avait insulflé cette passion et j ai toujiurs respecté mon travail et mes clients mais a ce jour j ai l impression de n'etre qu 'un prestataire et ce coté " hors norme " de notre boulot en est rangé a un loisir pour tous et c est domage ... je ne lacherai pas pour autant mon metier mais de serieuses choses s'imposent quand au respect du tattoo .... c mon avis ...

C a force de laisser n importe qui faire n importe quoi ..sans formation ...sans controle ...sans craintes ... il va y avoir une grosse merde un jour et c est les pros qu on va encore punir ..taxer ... et dans ce pays c est comme ca et tout ca c est vous et nous qui avons les choses en mains ...

ah ben ca c'est la France, hein restreindre l'acces aux armes sous pretexte que les bandits sont armés, c'est la meme vis a vis du tattoo quand t'es déclaré et honnête on te fais chier et les cassoss qui font ca avec du matos chinois dans leur cuisine n'ont pas de probleme, ils ont meme une couverture médicale et un minimum de revenus que nous finançons...mais ca c'est une autre histoire, on ne va pas demander a l'ursaff de faire correctement son métier

Monsieur, j'admire votre travail depuis le début des années 90. Grand fan de tout ce que font les Chaudesaigues, j'ai lu avec grand intéret votre petit mot à Sieur Tin-Tin, çà n'a fait que confirmer que cette personne est imbu de sa personne. Je lui trouve du talent, dommage que l'homme soit con. Merci à vous

Quelle histoire !! Je me souvient en avoir entendu parler il n'y a pas si longtemps que sa encore !! J'ai même fais la connaissance il y a quelques années de quelqu'un dont je ne situerait pas le nom qui a subis la même chose que toi et sur Avignon aussi mais lui n'a pas tenu tête et à fermé son Shop tout de suite par peur !! Incroyable scénario... En tout cas une bonne paire fais la différence !

Je ne connais pas forcément le fond de l'histoire mais niveaux talent tu as bien fait de continuer. Tu es bien au dessus et à mon avis c'est pour sa qu'il bombe sont torse plein d'air. Au plaisir de te voir bientôt
Ne pas ce laisser atteindre par la bave du crapaud

il est toujours bien de reveler certaine chose et de montrer la vrai face des gens moi perso j ai toujours connus se climat dans les shop de tatoueur se melange de racket de fricotage mafieux avec les gang de motard etc etc de plus suite a plusieurs passage a la radio de tin tin je le trouvais plutot antipathique et bien ce que je lis ne fais que confirmer la chose je ne suis ni un pro ni un client juste un gars qui te dis bravo stephane d avoir tenue tete et d etre la ou tu es.

Et moi qui voulais me lancer dans le tatouage .... Bref puis ca lui retombera dessus si ce n est déjà fait il s est fait un nom en France et après c est loin d'êtres le meilleur tatoueur très loin même .... Bref le milieu reste très fermé c dommage