L’Histoire nous l’a montré : Chaudes-Aigues a toujours su transcender ses frontières – parfois de bon gré, parfois malgré elle. La preuve, on l’a trouve dès l’Antiquité, à travers les assauts barbares et invasions romaines. Depuis, le village abritant la source d’eau la plus chaude d’Europe a continué à honorer sa réputation de terre d’accueil pour les étrangers : lorsque ces derniers ne viennent pas pour profiter des célèbres thermes de la commune, ils investissent les lieux pour profiter des paysages uniques de l’Auvergne… ou pour participer, comme tatoueurs ou comme simples visiteurs, au Cantal Ink.
Honda Tsuyoshi, maître de l’irezumi
Mais cette année, cet exotisme, cette soif d’ailleurs va puiser au-delà des frontières de l’Europe, et par-delà même le continent américain. Le Festival du Tatouage de Chaudes-Aigues s’apprête à accueillir un grand maître du tatouage asiatique. Son nom ? Honda Tsuyoshi. Sa spécialité ? L’irezumi, comptant parmi les formes de tatouage japonais les plus pures jamais pratiquées.
En accueillant Honda Tsuyoshi sur ses terres, le village cantalien de mes ancêtres embrasse une tradition pluriséculaire : c’est dans une technique transmise de génération en génération, d’une codification précise, d’une pratique épurée jusqu’au paroxysme que le maître s’inscrit. En somme, des valeurs qui m’ont toujours été chères.
L’irezumi pratiqué par le maître nippon – qui n’utilise plus aucune machine à tatouer depuis près de deux décennies et réalise toutes ses pièces à la main – est l’art chéri des yakuzas ; bien qu’Honda Tsuyoshi rejette l’idée d’un tatouage artistique à proprement parler. Avec l’irezumi, les corps se couvrent de symboles, les dragons côtoient les cerisiers, et les carpes cohabitent avec les lions.
Envie d’admirer le maître asiatique dans ses œuvres ? Rendez-vous du 2 au 3 juillet 2016 à Chaudes-Aigues et, avant cela, sur son compte Instagram pour un avant-goût de ce qui vous attend…