C'est avec Alban que j'ai pu mieux comprendre ce que représentaient les Apaches.
Sans trop développer et dériver sur le phénomène de société de l'époque, "qui reste un peu le même aujourd'hui", j'ai démarré au quart de tour quand j'ai vu l'illustration du petit journal.
Nous avons préféré le traiter en niveau de gris et jouer avec les ombres.
Extrait du Petit Journal du 20 octobre 1907
Quelques lignes sur les Apaches de Paris.
L'Apache est la plaie de Paris.
Plus de 30 000 rôdeurs contre 8 000 sergents de ville : L'apache est la plaie de Paris.
Nous démontrons plus loin, dans notre « Variété », que, depuis quelques années, les crimes de sang ont augmenté dans d'invraisemblables proportions.
On évalue aujourd'hui à au moins 70 000 le nombre de rôdeurs presque tous des jeunes gens de quinze à vingt ans qui terrorisent la capitale.
La population des faubourgs, initialement effrayée par ces bandes, de même que les patrons des troquets, les bougnats, des Auvergnats qui ne tardent pas à être assimilés aux yeux du peuple à ces malfrats, finissent par les lâcher sous la pression des journaux et les efforts de la police.