Chaudes-Aigues est en plein chantier. L’objet du remue-ménage ? L’eau, atout-clé de notre petit village cantalien. Une situation mise en lumière par le journal La Montagne et qui questionne l’avenir, à moyen et à long terme, de la commune.
L'eau à Chaudes-Aigues : une source unique de développement
"L’eau, à Chaudes-Aigues, c’est une (très) longue histoire qui se poursuit encore aujourd’hui avec des travaux d’assainissement conséquents", introduit La Montagne dans l’article L'eau à Chaudes-Aigues : une source unique de développement, mis en ligne le 17 mars 2018 dans le volet Tournée des bourgs. Pour le quotidien régional, ce chantier constitue une "première étape vers une utilisation réfléchie de cette ressource en énergie".
Un atout doublé d’un casse-tête
"Place du Marché, Montée de l’église, rue Saint-Jean et cité Saint-Michel, les travaux sont entrés depuis fin janvier dans la deuxième phase… active", résume le journal, parlant de l’eau comme d’un "atout et un casse-tête à la fois". Un atout, parce que Chaudes-Aigues attire Français et étrangers pour son eau bouillante pourvue par la source du Par – la source d’eau la plus chaude de toute l’Europe – et ses attraits thermoludiques. Casse-tête, parce que "la plupart des sources chaudes privées terminent leur cours avec les eaux usées". Avec pour conséquence "une altération du fonctionnement de la station d’épuration".
Eau thermale ou eau potable ?
"Une spécificité synonyme de casse-tête également pour les ingénieurs et ouvriers qui, chaque jour, doivent composer avec une eau se déversant quasi continuellement dans les tranchées et frôlant parfois les 80°C", rappelle La Montagne. L’autre difficulté majeure ? Celle de "continuer d’alimenter la population en eau potable", une tâche complexe qui pousse à solliciter pelleteuses et engins de terrassement pour améliorer ou bâtir des réseaux souterrains et aériens. À Chaudes-Aigues cette année, l’expression remuer ciel et terre n’a jamais été aussi bien illustrée. C’est vrai pour l’eau, et ça l’est aussi pour le chantier Pain, Vin, Fromages qui, lui aussi, avait occasionné un peu de bruit et de poussière… au grand dam de certains.
Servir au lieu d’asservir
Pour moi, qui n’ai jamais dissimulé mon attachement à ce territoire et ma passion et mon amour de ce petit village sous lequel coule un précieux or bleu, ces travaux sont une très bonne chose. L’eau doit être chérie à Chaudes-Aigues, parce qu’elle constitue l’une de ses forces économiques. Le centre Caleden en est l’exemple le plus criant. En somme, l’eau doit servir les habitants de la commune, et non les asservir.
Quelle vision à long terme pour l’eau à Chaudes-Aigues ?
Mais ce que j’espère, c’est qu’au-delà du chantier, prévu pour s’achever à la fin du mois d’avril 2018, des implantations dignes de ce nom pour le futur aient été prévues. Quid des fontaines à remettre en service, voire à créer ? D’une valorisation, a minima, de la Place du Marché ? Des raccordements tangibles doivent être réalisés sans que nous soyons obligés de tout ouvrir une nouvelle fois dans l’avenir. Récupérer l’eau chaude naturelle est une condition sine qua non à la pérennité de notre village ; mais il faut anticiper dès à présent sur des points d’accès pour distribuer le précieux liquide sur les différents points-clés du village. À l’heure actuelle, les touristes tournent avec désespoir les robinets des anciennes fontaines, cherchent et ne trouvent pas cette eau pourtant qualifiée au début du 18ème siècle de "souveraine" et "miraculeuse". L’eau chaude doit retrouver sa place, pour nous autres villageois et habitants de Chaudes-Aigues, mais également pour son attrait touristique et médiatique, à l’échelle nationale comme internationale.
Un débat d’idées le mardi 20 mars à 19h15 à Chaudes-Aigues
L’article de La Montagne s’achève sur un rendez-vous. Le mardi 20 mars à 19h15 chez Biche, au sein du pub Lou Gallic du village, aura lieu un débat d’idées. Dans le cadre de la tournée des bourgs et du mois dédié au village, le quotidien propose à toutes et tous de venir débattre sur Chaudes-Aigues : comment vous ressentez la vie aujourd'hui, comment vous l'imaginez, ou l’espérez demain ? Une réunion que je salue et à laquelle je participerai. C’est l’occasion pour les habitants, les curistes et les commerçants de s’exprimer sur leur vision présente et future du village.